4 pratiques de jardinage bonnes pour l’environnement

4 pratiques de jardinage bonnes pour l’environnement

Même si la neige et les temps froids ne cessent de s’abattre sur nous, détrompez-vous, le printemps est bel et bien arrivé et il est temps de planifier son potager pour l’été! Eh oui, c’est l’heure de partir ses semis et de rêvasser aux goûts des bons légumes estivaux. Lorsqu’on débute cette aventure, on peut vite être étourdi par le nombre de produits qui s’offrent à nous pour le jardinage en nous incitant à la surconsommation ou à l’utilisation de produits chimiques. Dans cet article, je vous propose des astuces écologiques et des découvertes pour un jardin biologique, productif et en bonne santé!

1. Recycler ses articles domestiques

Il est faux de penser qu’il faut absolument acheter tout en neuf pour partir nos semis. Personnellement, je trouve que ça peut devenir très coûteux comme investissement de départ sans donner de meilleurs résultats. Je vous propose de conserver les contenants au cours de l’année en prévision de la période de jardinage. Par exemple, les barquettes de plastique de croissants, de poulet rôti et de fraises font d’excellentes mini serres pour démarrer. On peut également utiliser nos vieux pots de yogourt ou autres contenants de supermarché pour repiquer nos semis, y percer des trous pour le drainage et le tour est joué! Je vous suggère même de découper les couvercles afin de créer des étiquettes pour l’identification de vos plantes et ainsi maximiser l’utilité de vos contenants. J’ai aussi vu plusieurs techniques sur des blogues qui utilisent les rouleaux de papier de toilette comme godet à semis, why not?

 2. Utiliser du compost comme engrais

Le compost est un engrais naturel aux multiples vertus qui vous permettra de laisser de côté les engrais chimiques du commerce. On peut l’utiliser comme amendement de sol ou comme engrais dans le potager en l’introduisant au sol au printemps ou lors de la plantation. Dans les deux cas, vos plantes profiteront de ses divers nutriments et micro-organismes nécessaires à leur croissance. Il améliorera également la qualité du sol en éliminant les maladies et en optimisant le drainage et/ou la rétention d’eau. Vous pouvez vous en procurer dans des commerces, le faire vous-même ou vérifier sur le site internet de votre ville qui prévoit souvent des dates au printemps et à l’automne pour la distribution gratuite du compost aux résidents. Psst! Plusieurs villes offrent même des semis et plantes gratuitement! Pour les résidents de Montréal, c’est par ici.

3. Recourir au frass d’insectes

Le frass d’insectes est un engrais naturel issu de l’économie circulaire qui revalorise les déchets résultant de la culture d’insectes. C’est « le fumier (biomasse résiduelle) constitué des déjections d’insectes, mais également de carcasses, de mues et de résidus alimentaires non consommés ». Il peut être mélangé avec de la terre lors du rempotage ou simplement déposé sur le dessus de votre jardin. Il permet d’obtenir une dominance bactérienne idéale pour une bonne production du potager, en plus de ne pas créer de surcharge de phosphore dans l’environnement. Une étude du Laboratoire sur l‘agriculture urbaine (AULAB) de l’Université du Québec à Montréal prouve que « le frass permet une production totale deux fois supérieure à un traitement mixte de fertilisation contenant du frass et au minimum trois fois supérieures comparativement aux autres traitements ». Voici le lien de deux entreprises québécoises que j’adore pour vous en procurer :

4. Adopter le biochar pour un sol plus fertile

Magnifique découverte que j’ai fait récemment en regardant un reportage à la Semaine Verte et qui m’a convaincu de l’essayer dans mon jardin cette année. « Le biochar est un amendement du sol issu de la pyrolyse de biomasse. Il est utilisé en agriculture pour augmenter la qualité des sols, et donc leur productivité ; il est également utilisé dans la lutte contre le réchauffement climatique comme solution de séquestration à long terme de carbone atmosphérique dans les sols ». Il est aussi issu de l’économie circulaire (yééé!) et produit à partir de résidus forestiers qui serait normalement inutilisés. Selon Suzanne Allaire, experte en biochar, il aide à structurer le sol et améliore sa rétention d’eau en période de sécheresse. Super pratique pour les pays chauds avec peu d’averses ou pour une fille comme moi qui néglige souvent l’arrosage! En retenant les nutriments et en nourrissant les bactéries, notre sol devient donc beaucoup plus fertile et vivant. Grâce à sa haute teneur en carbone, il reste beaucoup plus longtemps que le composte dans le sol et quand je dis beaucoup plus, on parle des années, voire des siècles! Ce n’est pas rien quand même!  Vous pouvez vous procurer le biochar et son guide d’utilisation ici.

Bon jardinage !

Par Millie Jacques, Coordonatrice Service Clients chez Still Good


Sources

BIOPTERRE, FRASS : Analyse et valorisation, [En ligne], 2022 [https://www.biopterre.com/wp-content/uploads/2022/04/Biomasse_FRASS-FICHE-2022_V2.pdf].

LABORATOIRE AGRICULTURE URBAINE, Le frass, un engrais prometteur pour les potagers, [En ligne], 2022 [http://www.au-lab.ca/2022/03/31/le-frass-un-engrais-prometteur-pour-la-production-agricole-en-contenants/].

WIKIPÉDIA, Biochard, [En ligne]2023 [https://fr.wikipedia.org/wiki/Biochar].

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